Top 5 des signes qu'il est temps d'abandonner un bluff

Bluffer est une partie innée et intégrante du poker. Quand un profane entend parler de poker, entre autres choses, son imagination dessine immédiatement des joueurs bluffant à gauche et à droite, puis montrant leurs cartes aux adversaires. Mais c'est une idée très superficielle de ce jeu fou. Il a raison sur un point : les mises de bluff et de semi-bluff constituent la majorité des actions actives à la table, des vols super-légers aux double barrels contre un adversaire approprié.

Mais si vous vous laissez emporter au-delà de la mesure, vous pouvez rapidement commencer à jouer avec de sérieuses pertes d'argent et d'émotions.

Alors que vous lisez l'article, certains se souviendront de la vieille chose bien oubliée qu'ils semblaient connaître, mais ont commencé à ignorer avec le temps, et certains mettront à jour leur vision des conditions non rentables à la table de bluff. La condition principale pour un bluff rentable est que l'équité réelle de fold dépasse l'ER requise. Et il est important de comprendre clairement quand les conditions opposées existent.

Aujourd'hui, le célèbre professionnel Phil Galfond partagera ses réflexions clés et les conditions dans lesquelles il faut freiner, même si vous êtes tenté de bluffer, afin de continuer à jouer un poker rentable, montrant des taux de gain stables et augmentant vos revenus.

Indice 1 : Beaucoup de tirages ont échoué

Le premier point concerne la rivière. Quand une carte vierge arrive à la rivière - une carte qui n'était pas censée améliorer votre gamme - vos adversaires s'attendent à ce que vous bluffiez beaucoup plus souvent et, en conséquence, essaieront de vous appeler beaucoup plus souvent.

Par exemple. Le flop est . Vous suivez en checkant.

Le turn , essentiellement une carte vierge. Check-check. La rivière est une autre carte complètement vierge . Et vous envisagez une mise contre l'adversaire.

Tous ces tirages que vous aviez au flop n'ont pas évolué par la suite - ni au turn, ni à la rivière , , et bien d'autres sont restés des mains faibles, tout comme tous les tirages couleur.

Il aurait pu y avoir plus de tirages énumérés, et vous auriez pu facilement les identifier. Tellement de tirages ont échoué que si vous continuez à bluffer avec tous, vous aurez trop de bluffs dans votre gamme de mises à la rivière. Et comme les gens ont tendance à surpayer sur les rivières où les tirages ont échoué, vous perdriez beaucoup plus d'argent à leurs bluff-catchers que si vous aviez simplement abandonné dans de telles situations avec vos tirages.

Tant que vous n'avez pas de notes fiables sur votre adversaire indiquant qu'il a tendance à trop se coucher même sur de telles rivières, vous ne devriez pas trop bluffer.

Indice 2 : Vous êtes face à quelqu'un qui aime payer

Il est toujours important d'observer vos adversaires et d'essayer de comprendre ce qu'ils aiment faire, ce qu'ils adorent faire, ce qu'ils détestent faire et ce qu'ils ont peur de faire.

Il ne faudra pas longtemps avant que vous ne commenciez à penser que cet adversaire est plus susceptible d'aimer faire des appels légers là où le reste du champ se couche généralement. S'il s'agit d'un poisson, c'est plus facile avec lui, car en général, ils ont tendance à appeler souvent et très large. Les poissons qui appellent sont généralement beaucoup plus faciles à repérer que les semi-regs qui peuvent simplement avoir des mains adaptées à cela. C'est un peu plus difficile avec les regs, mais une telle étude ne prend pas non plus beaucoup de temps.

Généralement, si une personne a appelé avec une main clairement beaucoup plus faible que ce à quoi vous vous attendiez, alors toute sa plage d'appels s'élargira considérablement. Qu'il était de mauvaise humeur au moment où il a appelé, ou vice versa - cela n'a pas d'importance. Nous ne le saurons pas. Nous devons simplement nous attendre à ce que l'adversaire nous appelle beaucoup plus souvent que nous le voudrions avec un bluff.

Les statistiques sont très utiles pour identifier rapidement les stations d'appel. Comme de nombreux lecteurs de ces articles jouent en ligne et utilisent des HUDs, les indicateurs WTSD, W$SD et WWSF peuvent immédiatement indiquer qui ne devrait pas être bluffé du tout, et qui, au contraire, devrait être mis sous pression. Surtout le WTSD qui est allé au showdown. Il y a des informations pour tout un groupe d'articles ici, et elles sont disponibles sur notre site web, donc nous n'aborderons pas davantage ce sujet dans le cadre de ce matériel.

Et enfin - pour les fans de réponses de solveur pour les micro-limits ou le poker en direct

Si votre adversaire a tendance à payer la rivière 3 fois sur 4, même sur de grosses mises - peu importe toutes les solutions du jeu contre un adversaire idéal, qui joue également de manière idéale sur toutes les rues, et pas seulement sur celle que vous aimeriez. Votre adversaire est réel, pas optimal. Et quand l'adversaire ne se couche pas avec sa range 57 sur une mise représentant 75 % du pot, alors miser obstinément contre quelqu'un qui ne se couche pas assez, vous brûlerez votre argent vous-même. Et un reg vous le prendra plus tard à cette station d'appel . . . C'est à vous de décider.

La seule exception significative est s'il y a des raisons de croire que l'adversaire a commencé à penser que vous avez commencé à miser honnêtement.

Indice 3 : Vous êtes perçu comme un bluffeur

• D'une manière ou d'une autre, les derniers affrontements ont montré que vous aviez bluffé à la rivière. Les gens se souviennent de cela, surtout si le pot est gros.

Les grands risques, les grandes émotions, une meilleure mémorisation.

• Cela s'applique non seulement à la rivière, mais aussi aux 3 rues précédentes. Et comme les plages les plus étroites sont à la rivière, les fréquences de vos bluffs sur les rues précédentes seront perçues par les adversaires comme encore plus élevées. Par conséquent, l'équité de fold diminuera et l'EV du bluff diminuera avec elle.
• Nous parlons d'abord des spots auto-rentables au préflop et au flop et, moins souvent, au turn
• Les vols larges et les mises légères au préflop,

Les c-bets larges et les floats fréquents au flop,

Les seconds barrels fréquents et les floats inverses . . .

En général, pour donner une raison de vous considérer comme un surbluffeur, vous aurez de nombreuses situations accumulées.

Cela inclut également les situations temporaires où vous avez perdu plusieurs gros pots, et même montré des mains ridicules. Quand une personne est visiblement en perte dans la session en cours, ceux qui sont assis à la table avec lui et le regardent décident le plus souvent que le Héros veut se refaire et récupérer ce qu'il a perdu le plus rapidement possible. Si c'est le cas, alors la fréquence de ses bluffs sera censée être considérablement augmentée. Des appels beaucoup plus fréquents des adversaires. Surtout en position.

Par conséquent, lorsque vous êtes en difficulté et que peu de temps s'est écoulé depuis le dernier gros bluff, vous devriez vous retenir un moment afin de montrer de bonnes mains au showdown dans les 1 à 3 prochains spots. Ensuite, vos adversaires s'ajusteront souvent à la vague requise. Bien sûr, personne ne peut vous donner les fréquences exactes - chaque personne est individuelle à un moment donné, mais en général, d'après mon expérience, c'est comme ça : laissez-les penser que vous êtes raisonnable, et ils prendront vos mises plus au sérieux.

Indice 4 : Vous êtes face à quelqu'un qui montre un mépris pour l'argent qu'il met dans le pot

Un adversaire qui est soit trop riche pour les montants d'argent en jeu, soit qui est en tilt et essaie désespérément de récupérer. En bref, le simple fait de remporter le pot est maintenant plus émotionnellement précieux pour lui que le montant d'argent dans ce pot.

Il s'efforce de jouer chaque pot pour récupérer le plus rapidement possible, punir ses adversaires et ensuite jouer plus calmement lorsque la justice prévaut enfin. D'une manière ou d'une autre, tant qu'il est dans un tel état émotionnel, ce sera une grosse erreur de charger de l'argent dans le pot avec ses bluffs - l'adversaire appellera avec un tas de A-high et de K-high, qui battent eux-mêmes la plupart de vos combinaisons de bluff, et plus tard sa main peut s'améliorer pour quelque chose de mieux. L'équité de fold est au minimum à ce moment-là.

Cela signifie que vous devriez reconstruire les plages dans la direction de la valeur et miser beaucoup plus large en valeur. Les bluffs ne sont plus rentables maintenant.

Indice 5 : Quand vous ne représentez aucune force

Il arrive souvent que la carte du turn ou de la rivière dévalorise la main sur laquelle vous avez misé en valeur sur la rue précédente, car maintenant une partie significative de la plage de l'adversaire est plus forte que votre main.

Par exemple, vous avez une paire supérieure sur une carte de turn riche en tirages, et vous misez 75 pour une faible valeur. Et à la rivière arrive une carte qui complète clairement de nombreux tirages dans la plage d'appel de l'adversaire. Disons que leur part dans la plage d'appel au turn était de 25 à 40 %, plus il y avait aussi des mains de force moyenne, comme une paire supérieure ou des secondes paires avec de bons kickers, mais maintenant vous avez difficilement une mise pour une quelconque valeur.

Vous pouvez objecter mais j'ai moi-même assez de paires fortes ici, ainsi que des brelans et des carrés. Il y a un peu de vérité en cela. Mais vous devez jouer votre main de la même manière que toute votre plage si votre proportion de nuts spécifiquement les nuts, pas seulement des mains nominativement fortes est maintenant faible, alors les transformer en bluff n'en vaut pas la peine juste pour le faire.

• Quand avec votre plage, qui sur les rues précédentes alors que les tirages n'étaient pas complétés semblait forte et aux yeux de l'adversaire vous avez misé pour la valeur, alors sur une sortie objectivement terrible l'adversaire ne s'attendra plus à ce que vous bombardiez avec un brelan ou un carré avec une abondance de suites et de couleurs complétées. Surtout lorsque vous êtes hors de position.

Vous devez également protéger votre plage de check - si c'est un carré ou un brelan, soyez prêt à appeler votre adversaire, même avec un risque, mais pour qu'il sache - bluffer contre votre check n'est pas rentable pour lui. Sinon, si votre plage de check est vide, vous serez rapidement détruit, et ils se coucheront à toutes les mises avec lesquelles ils ne sont pas prêts à continuer. C'est quelque peu exagéré, mais cela reflète l'essence de la façon dont les joueurs réfléchis voient l'évolution des plages.

Il y a de nombreuses situations au poker où vous ne devriez rien miser de votre plage du tout contre un adversaire réfléchi - car il réalise probablement que vous avez commencé à miser soudainement avec des nuts apparus de nulle part que vous n'avez jamais représentées auparavant.

Au fil des années de ma carrière, j'ai travaillé avec différentes personnes : certaines que j'ai enseignées, d'autres dont j'ai appris, et d'autres avec lesquelles j'ai simplement discuté. Et voici ce qui est intéressant : 95 % d'entre elles bluffent trop peu. Elles trouvent leurs propres raisons pour ne pas bluffer à des fréquences « optimales » et elles en trouvent vraiment.

Utilisez votre sens de l'observation pour trouver des raisons à la fois pour arrêter de bluffer et pour augmenter vos bluffs. Le plus souvent, si vous êtes une personne ordinaire, vous avez tendance à bluffer insuffisamment. La clé est d'être conscient et de réaliser contre quel adversaire il n'est pas rentable de trop bluffer (un autocall), et contre qui l'équité de fold réelle dépasse de manière significative celle requise pour un bluff à l'équilibre.

Déterminez ce qui, exactement, à la table de poker vous stresse, vous met mal à l'aise, voire vous effraie. Si vous avez peur de faire un gros bluff ou de mettre beaucoup de jetons dans un semi-bluff, alors vous devez en prendre conscience et l'accepter. Comme vous le savez, la première étape pour guérir une maladie est d'en poser le diagnostic.

Si vous savez comment jouer sans que cela ne vous stresse et sans aucune peur, c'est formidable, car peu de personnes en sont capables. Mais si vous ne savez pas, ce n'est pas un problème - il n'y a pas d'urgence absolue.

L'essentiel est de connaître vos tendances et vos préjugés, puis de les surmonter.
Par exemple : Vous devez prendre une décision à la rivière : bluffer pour essayer de gagner ou checker et abandonner le pot. Mais vous avez l'habitude de penser : « Ils vont facilement me suivre - alors je vais plutôt checker et la prochaine fois miser pour de la value. »

Sachez que c'est une décision émotionnelle, générée par des préjugés et une courte expérience négative. Ces pensées vous aident à trouver des raisons de jouer de manière à rester dans votre zone de confort et à éviter les émotions négatives.

Cependant, le processus de renforcement du jeu d'un joueur de poker réside précisément dans le dépassement de ses faiblesses actuelles et de ce qui lui est encore très inhabituel. Essayez de regarder les circonstances de manière objective. Si elles sont favorables, mais que vous n'êtes pas habitué à bluffer dans ce genre de situation, ajoutez simplement 1 ou 2 combinaisons de bluff, disons, par session, dans des spots similaires.

Cela élargira progressivement votre zone de confort et rendra votre jeu beaucoup plus solide.

Résumé

L'essentiel à retenir de ce texte est que, lorsque vous ne comprenez pas si vous avez suffisamment d'équité de fold contre votre adversaire dans une situation donnée, ou lorsque vous savez clairement qu'elle est insuffisante, vous devriez arrêter de bluffer.

Parce que même si vous faites sortir un adversaire du pot quelques fois, à long terme, vous perdrez toujours plus d'argent que vous n'en gagnerez en bluffant lorsque l'équité de fold réelle est inférieure à celle requise.

Les 5 conditions décrites dans cet article, qui rendent le bluff non rentable, suffisent à vous faire arrêter de bluffer simplement pour le plaisir de bluffer.